21.5.08

chasing you, chasing lilie

L'avantage du désordre c'est qu'on fait toujours des découvertes.

Chez Sylvain, en soulevant une ou 2 tasses de café et en écartant quelques livres, on découvre de jolies lettres, de celles sur lesquelles on aime tomber par hasard ou retrouver longtemps après...

Par chance, Sylvain est mon ami et j'ai (eu) (petit reproche dans ce passé composé :)) aussi du courrier, sur des pages de cahiers, des tickets de courses, de vrais lettres que l'on peut tenir dans la main, que l'on peut lire et relire, retrouver longtemps après, un peu flétries mais intemporelles car elles racontent des moments, des impressions, des sensations...

Je vous laisse apprécier :

"Je ne sais plus mais ressens encore.

Quand et comment nous nous sommes rencontrés à proprement parler ne compte pas. C'est l'instant un peu bleu, où les yeux se croisent, où les corps frémissent et hésitent, l'instant où l'on se veut, cet instant où l'on se RENCONTRE, où les désirs se mêlent, se risquent, s'UNISSENT, qui compte.

Je voudrais raconter notre nuit ensemble et nos brefs moments partagés avec toutes les émotions et toutes les sensations et les impressions de compréhension intellectuelle que j'ai vécues (que tu m'as fait vivre). Et te dire que je t'attends car je ne peux te chercher (tu te caches trop bien). Pourtant je te cherche.
C'est aussi cet état que je voudrais te décrire, cet état d'âme, ce conditionnement de mon esprit à vouloir notre union.
Tu m'obsèdes, je te chasse. Je crois souvent te voir. Je cherche à provoquer le hasard pour te recroiser, par hasard, ma seule chance...
Voilà mon maladif quotidien : I'm chasing you, chasing lilie.

Comme les syllabes qui émeuvent Humbert Humbert, Lo-li-ta, Lilie fait rire ma bouche par deux fois, caressée deux fois par ma langue, encore au goût de la tienne.
J'aime dire "Lilie". Bien que je sois, je crains, toujours dans le fantasme. I'm chasing you. Lovely, clever, sweet, silent and mysterious you."



5.5.08

Peace and love


On pourrait penser que l'espoir de cette planète, c'est l'amour, l'amitié, la fraternité...

A bien y réfléchir, aimer son prochain (oui, je ne parlais pas de l'amour comme abstraction mais comme application pratique et utile) c'est trouver en lui ce qui correspond à nos critères "+ aimable" (dans le sens "que l'on peut aimer") et "-détestable".

Fatalement, on procède là à une exclusion.

Bien sûr, il existe un antidote ("oh merci docteur!"), j'ai nommé la tolérance, leitmotiv de notre (nos?) siècle(s?).

Ah! Le monde parfait........

Sérieusement, qui en veut?
Ne vous battez pas (justement!)

Il me semble à moi, que ça serait ennuyeux. Quand je pense au doux plaisir que l'on trouve à médire... J'en rougis certes, mal parler des gens, comme son nom l'indique, c'est mal (j'irais même jusqu'à mettre un accent circonflexe sur le a!)
Mais qu'est ce que c'est bon! Je crois que les meilleurs moments entre amis sont ceux où l'on se gausse, des gens, de la politique, de la vie, de la mort, de tout, de rien (et Dieu sait que c'est déjà quelque chose)

"Rien ne renforce plus l'amitié qu'un ennemi commun" (Francfort Moore) et j'ajouterais "et c'est comme ça que c'est drôle".
Oui, c'est pas joli-joli... tout le monde le fait (ce n'est pas une excuse) et personne ne voudrait en faire les frais. Parce qu'il est difficile d'entendre ses quatre vérités (par exemple 1. tu pues, 2. tu sens pas bon, 3. tu schlingues et 4. tu empestes) de reconnaitre ses propres défauts et encore plus d'en rire.

Et là se profile la panacée pour l'humanité : l'humour. (j'ai hésité à mettre un point d'exclamation ici, mais je trouve excessivement amusant de mettre un point après le mot "humour", et d'ailleurs je ne suis pas là pour mâcher le travail du lecteur en en induisant ses réactions à la force de ma ponctuation!)

Je découvre en même temps que vous, chers lecteurs, ce résultat, aboutissement logique d'une argumentation quasi scientifique. J'en reste pantoise ; somme toute c'était pas si compliqué.

Alors, je propose la création d'un ministère d'Habilitation de l'Art de l'Humour Appliqué et de l'Heuristique Amusante (ou "ministère HAHAHA")

Et je finirai sur une bonne parole de Hermann Hesse "Tout humour un peu élevé commence par cesser de prendre au sérieux sa propre personne."